La bibliothèque géopoétique contemporaine

dimanche 8 septembre 2024, par LM

Savons-nous où nous habitons vraiment ? La simple expression « regarder dehors » a-t-elle encore un sens en ces temps étriqués ? La voracité extractiviste est sans frein. Devant le peu d’échos que ça suscite en ce presque-pays, l’auteur se risque à tirer quelques fils — blancs ou barbelés, c’est selon — des cagoules idéologiques sous lesquelles nous nous croyons en sécurité.

https://www.editionsduquartz.com/produit/un-poete-chez-les-eleveurs-de-pickups/


Premier numéro de la Revue géopoétique internationale paru en septembre 2024.


Troisième recueil de la collection METEOR, Antoine Maine vous propose un voyage en quatre saisons avec le Cerisier qui trône dans son jardin : des poèmes courts d’une grande délicatesse enrichis des magnifiques oeuvres du peintre japonais Hiroshi Tachibana.


Vallées, forêts et monts vosgiens à la lisière de la Lorraine et l’Alsace : Karine Miermont traverse ces lieux depuis une trentaine d’années, travaille à leur protection. Les sensations vécues dans ces espaces, les expériences et surtout le désir, la poussent à raconter les vies de ceux qui y habitent : arbres, herbes, lichens, pierres, eau, animaux, hommes et femmes : « Toutes ces présences qui ouvrent des récits, des histoires ». Par l’observation, l’analyse, de telle source, tel arbre, tel cerf, pourtant familiers, l’auteure s’ouvre à l’étonnement et à la contemplation. Si l’élément naturel sature chaque page de ce récit, ce n’est pas tant pour le décrire, faire état de recherches très précises que pour en relater l’expérience sensible, existentielle, et ainsi la mettre à portée du lecteur.


En 2020, Sandrine Cnudde traverse seule la région Occitanie à pied, notant ses observations et photographiant paysages, gens et animaux. Elle en profite aussi pour faire des lectures publiques de ses textes chez des habitants. Au retour, elle travaille la mise en forme de ses collectes révélant des espaces invisibles, des liens silencieux qui unissent les hommes à leur territoire.


Il y a sur le « banc » de Pierre Gondran dit Remoux une surprise presque un mystère.
A commencer par le titre sec, ramassé autour de ces quatre lettres, qui laissent entrevoir une écriture navigant entre sobriété et complexité.
Inutile de chercher des références, l’auteur les suggère latte après latte, dévoilant sa singulière approche poétique, adresse à la vie, à l’humain en rédemption.
Sa voix gratte de l’ongle la peinture du banc, lit, se pense banc, est le banc, prend racine à son pied tel un rhizome des songes.


Un archipel français au sud de l’Océan indien. Un océan agité pour accéder à ces îles appelées jadis « îles de la Désolation ». Du vent toute l’année. Une terre difficile qui accueille depuis les années cinquante une station scientifique. Des hommes venus là pour une mission d’un an, voire plus, afin d’observer la nature. Et puis lui, le dernier arrivé, le « littéraire » étranger aux activités qui l’entourent, préférant les livres. Du dedans au dehors, du livre au monde il existe pourtant un chemin, que le narrateur découvrira pas à pas, page après page aux îles Kerguelen.